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Sontag (Susan) > La maladie comme métaphore

Présentation

Susan Sontag, La maladie comme métaphore, Christian Bourgois, 2005.

> Présentation de l'éditeur
Kafka pensait que la tuberculose était le " germe de la mort ", Georg Groddeck affirmait que " ce qui n'est pas fatal n'a rien à voir avec le cancer ". A partir des métaphores suscitées par le cancer, Susan Sontag analyse aussi bien les sources médicales et psychiatriques que les textes littéraires, de l'antiquité aux temps modernes, de Keats, Dickens, Baudelaire, James à Mann, Joyce, Mansfield et Auden. Battant en brèche la théorie du XIXe siècle qui suppose un type de personnalité prédisposé psychologiquement à la tuberculose, elle examine, et conteste les interprétations psychologiques de notre siècle qui ne sont qu'un spiritualisme sublimé. Elle démystifie les fantasmes idéologiques qui démonisent certaines maladies et, par extension, culpabilisent les malades. En observant la rhétorique qui s'inspire de l'art militaire dès que les théoriciens de la politique (de Machiavel à Hitler, en passant par Nietzsche, Marinetti, Gramsci et Trotski) emploient l'imagerie de la maladie, Susan Sontag dénonce dans un essai aussi vif qu'argumenté cet abus de langage qui ferait de la maladie une métaphore.