Billets du lever

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Présentation

Découvert un ouvrage dont j'attends beaucoup.
De Frédéric Worms, Revivre. Eprouver nos blessures et nos ressources, Flammarion, 2012.

Pour l'instant, avant d'y entrer un peu plus, je vais me contenter de révéler l'« image d'appel » qui m'a conduite à cet achat, dont j'espère qu'elle m'emportera « au loin dans l'inconnu d'un autre Ouvert » (Henri Maldiney). Voici donc la sollicitation à laquelle j'ai répondu : en fait j'ai été poussée par/pour une phrase de Genet, très opportunément citée !
A la page 195, Worms vient de lire et annoter le Traité de Résilience assistée de Serban Ionescu, avec une préface de Boris Cyrulnik, et il se trouve que cette préface est un extraordinaire condensé du travail de Cyrulnik, et surtout de ses sources littéraires, puisqu'on y croise Claudel, Genet donc, Sartre évidemment, puisque Genet. Inutile de préciser que je viens de commander, dans la foulée, l'ouvrage de Ionescu aussi richement préfacé. On en trouvera ici la présentation éditoriale, en attendant que je m'y plonge plus avant, plus subjectivement.

Donc Worms, lisant Cyrulnik, lequel avait lu Claudel traduisant l'américain resiliency par "élasticité", rappelle ce que peut être la résilience pour un auteur : "Quel est donc le facteur de la résilience ? L'accueil, mais aussi l'écoute, par quelqu'un d'autre, par une 'personne signifiante' d'une expression libre et singulière, imprévisible (récit, dessin, chant, danse, etc.) que l'on fait de soi, après une épreuve. […] Boris Cyrulnik […] cite ici Jean Genet, sauvé par la confiance d'un éditeur : 'Par l'écriture, j'ai obtenu ce que je cherchais… Ce qui me guidera, ce n'est pas ce que j'ai vécu mais le ton sur lequel je le rapporte…'." (pp. 196-197)
 
Voilà ce qui m'a d'abord troublée.