Formes brèves

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Le grand Elucidaire des choses de l'amour
Le grand Elucidaire des choses de l'amour

AEncrages & Co


Date de parution : 2014
ISBN : 978-2354390631
18 €
Présentation Presse

Le grand Elucidaire des choses de l'amour, recueil de poésies, est paru le 1er février 2014 aux éditions AEncrages & Co.


L'avis de l'auteur


Je ne suis pas poète, je ne possède pas plus d'énergie de la parole qu'une romancière, mais il me vient de temps en temps des paquets de mots qui ne sont pas du roman : plus denses, rien à en faire, résistants à toute insertion dans une page calibrée par le narratif.

Ce que ma poésie n'est pas : une explosion respiratoire ou rythmique, un (dernier) soupir, une repousseuse de mort…

Ce qu'elle est peut-être : une absorption de la vie et sa restitution, sans y avoir rien compris entre temps, rien compris d'autre que la parole des mots, et un peu de leur régulation.

Ainsi de l'amour dans cet élucidaire.
Ainsi de l'amour jamais élucidé.

__________ 

Cahier critique de poésie, par Mathilde Azzopardi, janvier 2015

"Le Grand élucidaire des choses de l’amour ne se donne pas pour objet de dresser, à la manière des Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes, un inventaire de l’ensemble des états amoureux ; il cerne les contours d’un imaginaire de l’amour – « le contenu rêvé », plus que réel –, essentiellement nourri de l’expérience sensible. « Si je m’assieds devant la glace / Ce n’est pas / Par narcissisme / Mais par peur / Des attentats » : point d’amour de soi, dans les choses de l’amour de Régine Détambel ; point, non plus, d’emprise. Sujet tantôt féminin, tantôt masculin, ce qui se joue relève de la composition, de la fusion des contrastes, « ombre et soleil », de l’incarnation plus que de la transcendance – « les femmes (…) redeviendront des corps / au contact de ma langue ».

Élucider n’est pas mettre en lumière, mais nommer le « dépli », le geste, sans l’intention, ou trajet intellectuel, qui y préside, au risque de ne « prononcer autre chose qu’un labyrinthe plein / d’impasses ».
La bouche, qui goûte et se délecte – « je fais du bruit en te mangeant » –, est naturellement l’organe de l’énonciation. Les choses de l’amour, révélées dans et par le langage, non élucidées, éblouissantes."