Collège / Lycée

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Des gens heureux
Des gens heureux
Hachette Coll. Biblio Lycée

Date de parution : 2014
ISBN : 978-2-01-161237-3
Présentation

Régine Detambel, Des gens heureux, Hachette Biblio Lycée Bac Pro, 2014.

Un récit contemporain inédit
« Une classe de petits saints qui arborent des noms de martyrs. À chaque rentrée scolaire, son lot de Justine, de Valentine, de Léa et de Nicolas ; chaque année un Grégoire, un Faustin, un Simon, et même deux Quentin. Et puis, un beau jour, au milieu de ces prénoms à la peau blanche, un Malik qui fait un petit tour et puis s’en va... »
Non, la vie n’est pas toujours une fête à la cité Démos, mais Laetitia essaie de ne jamais oublier que son prénom signifie « la joyeuse », et elle a promis à son père de distribuer de la joie autour d’elle. Dans ce quotidien à la fois tendre et cruel, ce qui aurait pu n’être que le classique récit d’un passage à l’âge adulte nous surprend. Dans cette galerie de personnages, si improbable et pourtant si vraie, les repères vacillent : on ne sait plus très bien qui sont les enfants, qui sont les adultes, qui sont les gens heureux...

• Le texte intégral annoté
• 8 questionnaires d’analyse de l’œuvre conçus par un enseignant
en lycée professionnel, en adéquation avec les programmes
de français du baccalauréat professionnel
• 6 ateliers d’écriture proposés par Régine Detambel • Un dossier entièrement exploitable par l’élève


Entretien avec l'éditeur
Nous vous avons sollicitée pour l’écriture d’un ouvrage destiné aux lycéens et vous avez immédiatement été très enthousiaste, pourquoi ?
J’aime tout particulièrement les ouvrages de commande car ils m’obligent à sortir de ma zone de confort, à m’éloigner de mes penchants littéraires habituels pour explorer d’autres univers. J’avais justement récolté patiemment durant une année des faits divers que je destinais à un roman pour adolescents et j’étais assez impatiente de les soumettre à la fiction.

Nous avions évoqué l’objet d’étude « Identité et diversité », cela vous a-t-il particulièrement inspirée ?
Oui, ce sujet me tracassait depuis longtemps déjà. Comment écrire sur les cités, sur la diversité des communautés dans les banlieues sans donner l’impression d’un cours de morale sur le vivre-ensemble. J’ai tenté de surmonter cette difficulté dans le livre. C’est pourquoi j’ai choisi de surligner les singularités de chacun, de faire saillir des excentricités, des personnalités absolument hors du commun. Nous avons tous une part de créativité énorme. Et chacun des personnages de mon livre, même les plus secondaires, a des caractéristiques ébouriffantes. Ceci pour lutter contre les stéréotypes.

Que représente de particulier cette expérience pour vous, qui écrivez tant ?
Disons que je suis toujours redevable aux livres d’avoir sauvé mon adolescence, de l’avoir rendue à peu près vivable et de m’avoir offert
une activité « professionnelle ». Il me paraît donc évident de transmettre à mon tour cette richesse.

La bibliothérapie est une activité importante pour vous, pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit ? Peut-on soigner avec les livres ?
J’ai toujours eu la vocation pour le soin et pour les livres ! Ma formation de masseur-kinésithérapeute et ma passion pour la littérature m’ont évidemment conduite à concilier les deux dans la bibliothérapie créative. Je pense que pour chacun de nous le livre concerne le soin, le soin au sens large.
Les livres soignent, oui. Ils ont le pouvoir de nous apaiser par l’ordre de leur syntaxe, le rythme et la musicalité de leurs phrases, le toucher sensuel de leur papier… Les récits ont ce pouvoir étonnant, dans les mouvements de la lecture ou de l’écriture, d’arracher à soi-même et à sa douleur, en proposant des fictions enveloppantes et du sens toujours renouvelé.


En quoi consiste votre collaboration avec les enseignants ?
Mes formations à destination des enseignants ne diffèrent pas de celles que je propose aux soignants, aux libraires, aux bibliothécaires, tout simplement parce que je pense « soin » et non pas strictement « enseignement », la lecture étant à mes yeux du « soin » au sens large. Beaucoup plus que l’expression d’un niveau culturel, le livre est ici plutôt l’instrument d’une auto-thérapie.


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