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Gustafsson (Lars) > La mort d’un apiculteur
Gustafsson (Lars) > La mort d’un apiculteur
L'art de supporter la souffrance

Présentation

La Mort d’un apiculteur, par Lars GUSTAFSSON, traduit par Carl-Gustaf BJURSTRÖM & Lucie ALBERTINI, Belfond, 2011

> Présentation de l'éditeur
La redécouverte d'un grand nom de la littérature suédoise et d'une oeuvre majeure des lettres scandinaves. À travers les carnets de notes d'un instituteur de campagne au crépuscule de sa vie, un roman magnifique et profondément humain sur le courage de vivre. Par l'une des figures majeures des lettres scandinaves, un roman magnifique et profondément humain sur la fugacité du quotidien, le sens de l'existence et le courage de vivre, une délicate et bouleversante symphonie des adieux sur fond de campagne suédoise.
Dans trois carnets, le « carnet jaune », le « carnet bleu » et le « carnet déchiré », Lars Lennart Westin, maître d'école à la retraite, livre ses réflexions, celles d'un homme atteint d'un cancer et promis, pense-t-il, à la mort. Car il a brûlé sans l'ouvrir la lettre contenant le diagnostic de l'hôpital. Pour repousser la douleur physique, terrible et insoutenable, que reste-t-il ? Le souvenir des bals d'étudiants à Uppsala ; les premières filles ; Margareth, son grand amour ; l'enfance, les parties de pêche à l'écluse de Färmansbo et l'anniversaire de ses trois ans sous les feuillages du parc de Västerå avec sa grand-mère Emma... Et surtout, il reste la vie, plus forte que tout. Car on recommence, on ne se rend pas.

> Commentaire
Par Alberto Manguel : "Lars Gustafsson, dans son émouvant roman, La mort d'un apiculteur, fait faire à son narrateur, Lars Lennart Westin, qui est en train de mourir d'un cancer, une liste des formes artistiques en fonction de leur niveau de difficulté. En premier lieu viennent les arts érotiques, suivis de la poésie, du drame et de la pyrotechnie, et enfin l'art de construire des fontaines, celui de l'escrime et celui de l'artillerie. Mais il est une forme d'art qui ne trouve pas sa place : celui de supporter la souffrance. 'Nous avons donc affaire à une forme d'art unique, dit Westin, dont le degré de difficulté est si élevé qu'il n'existe pas une personne capable de le pratiquer.' Westin, sans doute, n'avait pas lu Don Quichotte. Don Quichotte est, je l'ai découvert avec soulagement, le choix idéal pour supporter la souffrance. En l'ouvrant à peu près n'importe où tandis que j'attendais d'être palpé, pincé et drogué, je m'aperçus que la voix amicale du soldat espagnol érudit me réconfortait en m'assurant que tout finirait bien."