Corps écrit

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Gros (Frédéric) > Marcher, une philosophie

Présentation

Frédéric Gros, Marcher, une philosophie, Flammarion, 2011.

> Présentation de l'éditeur
" La marche, on n'a rien trouvé de mieux pour aller plus lentement. Pour marcher, il faut d'abord deux jambes. Le reste est vain. Aller plus vite ? Alors ne marchez pas, faites autre chose : roulez, glissez, volez. Ne marchez pas. Car marchant, il n'y a qu'une performance qui compte : l'intensité du ciel, l'éclat des paysages. Marcher n'est pas un sport. " Si mettre un pied devant l'autre est un jeu d'enfant, la marche est bien plus que la répétition machinale d'un geste anodin : une expérience de la liberté, un apprentissage de la lenteur, un goût de la solitude et de la rêverie, une infusion du corps dans l'espace... Frédéric Gros explore ici, en une série de méditations philosophiques et en compagnie d'illustres penseurs en semelles (Nietzsche et Rimbaud, Rousseau et Thoreau, Nerval et Hölderlin...) mille et une façons de marcher - flânerie, errance ou pèlerinage -, comme autant d'exercices spirituels.

> Colloque de Cerisy-La-Salle (du 31 mai au 7 juin 2012)
LE GÉNIE DE LA MARCHE. POÉTIQUE, SAVOIRS ET POLITIQUE DES CORPS MOBILES
DIRECTION : Georges AMAR, Mireille APEL-MULLER, Sabine CHARDONNET-DARMAILLACQ
Avec le concours de Frédéric de CONINCK
ARGUMENT : Le regain d’intérêt pour la marche est notoire. On le distingue dans certaines pratiques artistiques actuelles, dans l’engouement pour les promenades urbaines, dans certaines formes de sociabilité, dans les bénéfices attendus pour le développement personnel et la santé ainsi que dans de nouvelles stratégies métropolitaines. Cependant, que savons-nous de la marche et de ses effets? Quelles connaissances des corps mobiles nourrissent nos représentations de la mobilité et des territoires?
Tant dans ses objectifs que ses perspectives, le marcheur est une figure universelle et multiple. Cependant, une part majeure des pratiques de la marche reste invisible dans les statistiques et les représentations. Mode de déplacement du paysan, du pauvre, de l’enfant, du "citadin numérisé" ou action privilégiée du penseur, du randonneur, du flâneur urbain, la marche co/opère avec les mobilités d’une société qui a valorisé la vitesse, à toutes les échelles: de la géographie aux micro-lieux, de l’espace public à l’espace intime. Fondement de l’accessibilité, la marche devient aussi créatrice de situations et support de consommations variées, le prétexte à l’ouverture de nouveaux échanges et marchés.
Ce colloque fait l’hypothèse d’un "génie de la marche" qui ne demande qu’à être déployé dans le monde contemporain. Destiné aux chercheurs, élus et aménageurs, mais aussi aux créateurs ou prescripteurs et à tous ceux que les ressorts de la marche et ses enjeux territoriaux, esthétiques, anthropologiques, environnementaux interrogent, il alternera des séquences scientifiques ou artistiques avec des ateliers et des expériences.