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Dit par l'auteur
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La fillette se tient derrière les persiennes, les portes, les serrures, le verre épais de ses lunettes, embusquée. Sa camarade de jeux a disparu. La fillette entend tout. Tout ce qu'on ne lui dit pas, qu'on ne lui dira jamais. Tout ce qui revient par éclats dans le texte, jusque dans les blancs : les peurs, les indices, la tendresse même, la cruauté ordinaire des petites vies. Rien n'est dit. Les coups à la place des mots. L'enfant aux yeux fouilleurs voit tout : ce qui tremble, se lève, s'exaspère, s'éclipse comme la lune dans le rectangle du patio.
Pierre Lepape, Le Monde, 13 mai 1994
Survivre à l’enfance
Elle regarde, elle mesure, elle fouille, elle constate, avec une attention et une précision de myope…
Achmy Halley, Révolution, 16 juin 1994
Les yeux ouverts
La prose de Régine Detambel est comme une petite musique discrète et lancinante pleine de larmes rentrées et de sourires insolents…
Daniel Martin, La Montagne, 19 juin 1994
Trop-se-mêle a disparu
Une parfaite réussite qui vient confirmer qu’après s’être patiemment imposée, Régine Detambel fait désormais partie des auteurs sur lesquels il faut compter…
Thierry Guichard, Le Matricule des Anges, n°8, juillet-août 1994
Les madeleines de Detambel
La maîtrise d’une narration funambule qui reste toujours sur le fil de la suggestion nous rive à cette histoire dont on se moquerait presque tant nous émeut ce qui justement n’est pas l’histoire…