Propositions d'écriture

Des macarons au chocolat

Dans Au pays des macarons, Clémence Boulouque donne la recette des macarons transmise par sa grand-mère : 3 blancs d’œufs, 200 g de sucre, etc.
"Et cette recette de macaron, que veut-elle dire ? Peut-être est-elle partie, ma grand-mère, quand elle a su qu’elle m’avait transmis les tours dans la cuisine, les plats, les casseroles, entrebâiller le four, attendre un peu avant de décoller les gâteaux de la plaque, chercher le bonheur dans le regard des autres, sur leurs lèvres. (…). En quittant l’enfance j’avais quitté le monde de la cuisine, le sien, celui où elle trouvait sa grammaire, celui dans lequel elle nous disait qu’elle nous aimait. (…) J’y suis revenue, dans son monde, dans son univers de douceurs, de recettes, j’y suis revenue sur la pointe des pieds, avec mes macarons, des petits gâteaux comme des cailloux. Sentir et savoir que les macarons sont faits d’amandes me les rendent précieux."

Avec Clémence Boulouque, on pourra se demander si les noms, les symboles et les histoires des aliments affinent encore leur goût ?

Après quoi, on tentera, avec Emmanuelle Pagano, de rendre par l'écriture les parfums, la texture appétissante, les miroitements d'une chevelure.

L’incipit du Tiroir à cheveux d'Emmanuelle Pagano ouvre sur une rêverie née des parfums de la chevelure de Titouan, un petit garçon : « Je passe la main dans ses cheveux mi-longs, les boucles brunes tremblent, on dirait du chocolat chaud mal préparé. Un peu trop épais, trop sucré sans doute. »