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Mésanges
Régine Detambel
Mésanges
Gallimard / « Blanche »

Date de parution : 2003
ISBN : 2070768848
Format : 14,0 x 20,5 cm
160 pages

12,50 €
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Dit par l'auteur
Présentation Presse

Description
Le ciel est vide. Florence, son mari informaticien et paumé, leur fille lycéenne écorchée vive : une famille presque banale jusqu'au jour où survient Laurent, astronome amateur. Sa mère est une très vieille dame pensionnaire de la maison de retraite dont Florence est la directrice. Quand Laurent devient l'amant de Florence, le monde bascule. La vieille dame croit aux anges et la fille de Florence voit en effet un ange dans l'amant de sa mère, et un diable dans son propre père. Chacun se cherche, suit sa route, mûrit, souffre. Le ciel est-il vraiment vide ? Face à l'ordinateur ou bien face au ciel, tous cherchent les anges, les démons ou les extraterrestres qui pourraient donner un sens à leur vie.

La presse, en quelques lignes
Xavier Houssin, Point de vue : "Detambel dessine en traits légers nos constellations intimes. Grains de beauté. Poudre de lune. Une écriture de vigie. Et un roman magnifique."
Eve de Castro, Le Figaro littéraire : "Mésanges est un petit roman serein, amer et grave, où la douleur mord sans tuer."
Jean-Philippe Mestre, Le Progrès : "Les romans de Régine Detambel égrènent leur chapelet de crises avec une originalité qui séduit immédiatement le lecteur. Une écriture d’une limpidité et d’une précision dont la simplicité est d’abord l’effet de l’art, mais qui permet aux êtres de se glisser en toute confiance dans le récit. Et d’y dévoiler ce qu’ils ont de plus personnel, de plus secret, de plus touchant aussi."



Xavier Houssin, Point de vue, 3 septembre 2003
Des grains de beauté
Régine Detambel dessine en traits légers nos constellations intimes. Grains de beauté. Poudre de lune. Une écriture de vigie. Et un roman magnifique.



Eve de Castro, Le Figaro littéraire, 4 septembre 2003
Lune
Régine Detambel est un écrivain lunaire. Ses livres sont imprégnés d’une clarté tiède et blanche, douce, à la fois minérale et vivante. Dans Mésanges, même la violence, celle du désir, du chagrin, de la colère, baigne dans une sorte de calme, de détachement. Mésanges est un petit roman serein, amer et grave, où la douleur mord sans tuer.



Jean-Philippe Mestre, Le Progrès, 16 novembre 2003
Des Anges
Les romans de Régine Detambel égrènent leur chapelet de crises avec une originalité qui séduit immédiatement le lecteur. Une écriture d’une limpidité et d’une précision dont la simplicité est d’abord l’effet de l’art, mais qui permet aux êtres de se glisser en toute confiance dans le récit. Et d’y dévoiler ce qu’ils ont de plus personnel, de plus secret, de plus touchant aussi. Comme des anges aux ailes déchirées pour avoir voulu faire l’homme.
 


Véro, Amazon, 2007
Une belle découverte
Voici un récit où l'on côtoie les méandres de plusieurs personnages :
- Florence, tout d'abord, autour de laquelle gravitent les autres personnages. Travaillant dans une maison de retraite, elle y passe l'essentiel de son temps pour fuir plus ou moins son foyer où elle ne se retrouve plus. Son couple est en pleine fracture, en quête d'identité.
- Une vieille dame, pensionnaire de l'établissement où exerce Florence qui, sentant une fin imminente, discourt avec des anges. En toute innocence, c'est elle qui cimente les liens qui vont unir les différents protagonistes.
- Laurent, le fils de la vieille dame, désormais seul dans sa vie, vit alors son histoire d'amour avec les objets célestes, seuls objets du désir qu'il ait su garder. Il se réfugie dans cet univers, la tête dans les étoiles, pour fuir les réalités terrestres qui lui échappent et semblent vouloir l'isoler. En égoïste, il se complait avec le ciel, pour ne pas avoir à faire l'effort de regarder et vivre avec les autres.
Toufois, il se rend fréquemment à la maison de retraite pour rendre visite à sa mère, seul lien réel avec les humains.
- Pierre, le mari de Florence, passe le plus clair de son temps sur son ordinateur, se dérobant ainsi à son rôle d'époux et de père. Avec son esprit pusillanime, Pierre a, depuis quelque temps déjà, la tentation de sombrer dans la dépression.
- Marine, la fille de Florence et Pierre, vit une adolescence emplie de phobies qui la mènent au bord de l'abîme. C'est la compagnie de cette vieille pensionnaire de la maison de retraite qui va lui apporter une grande part de son salut tant elles se ressemblent. Une forme de complicité avec les anges s'installe.

Cet assemblage boiteux de personnages tourmentés, torturés par leur quête d'une inaccessible raison de vivre, va péricliter quand Florence devient la maîtresse de Laurent.

J'ai d'abord été quelque peu déroutée par cette écriture que je découvre de Régine Detambel. Au début, elle m'a paru très directe, crue, violente aussi parfois. Avec des phrases sans détour, elle aborde la juste réalité du corps lorsqu'il est compagnon de la vieillesse tout comme quand il est aveuglé par les fougues du désir. Puis, la plume devient plus gracieuse, intime et surtout plus puissante. Elle pointe avec une vraie justesse une humanité bien mesurée, les tourments de l'âme et ses conflits intérieurs.
Quant aux dernières pages, j'ai dû les relire plusieurs fois car elles m'ont laissée dubitative craignant une interprétation peut-être trop violente de ma part. Malgré ces relectures, je ne sais toujours pas comment m'approprier la fin de ce livre.
En tout cas, il est sûr que pour moi, cette écriture est une belle découverte, vraiment.